Au Couvent Anglais vit une communauté de chanoinesses sous la Règle de saint Augustin, cet évêque d’Afrique du Nord qui vécut au 4ème siècle. Le monastère fait partie de la Congrégation de Windesheim, nom du premier monastère construit en 1387 aux Pays-Bas. Pendant la persécution en Angleterre (16ème s.), nombre de familles s’exilèrent sur le continent et s’installèrent entre autres à Leuven (Louvain). La Communauté de Ste Ursule se chargea de l’éducation des filles et beaucoup de vocations surgirent dans ce milieu, si bien qu’un autre monastère fut construit (1609) d’où cinq sœurs se détachèrent pour fonder une communauté à Bruges, en 1629. Jusqu’en 1973, la principale tâche de la communauté et de la Congrégation fut l’éducation des jeunes filles (Internat) aussi bien en Angleterre qu’en Belgique et en Suisse.
Les archives du Couvent Anglais contiennent des manuscrits de Guido Gezelle, Albrecht Rodenbach et Hugo Veriest.
Vie plus contemplative
Les péripéties de la Révolution Française et de la guerre franco-autrichienne provoquent un défilé de prêtres et de religieuses à Nazareth qui y trouvent un soulagement momentané. Le 1er mai 1794 il faut fuir devant les troupes françaises. Un asile de fortune est découvert à Sluys. Cinq semaines plus tard, le retour à Bruges devient possible, mais dès le mois de juin suivant, le départ immédiat s’impose. Tous les membres valides de la communauté se groupent dans des charrettes à destination d’Anvers sous la conduite de leur prieure. Sister Olivia Darell reste au monastère avec quelques sœurs.
L’entrée des Français à Bruges étant confirmée, Mother More décide e se diriger vers Rotterdam et de là en Angleterre.
Elles louèrent un misérable bateau … « Quel trajet ! Trois jours et trois nuits, sans lits, serrées les unes sur les autres en un seul lieu. Nos bagages nous servirent d’oreiller … Enfin, le 6 juillet, nous faisions voile sur Londres ».